
Jean Cassaigne naît en 1895 à Grenade-sur-l’Adour, dans les Landes. Après le décès prématuré de sa mère, il part faire ses études secondaires chez les Frères des écoles chrétiennes à Saint-Sébastien en Espagne. Mais son comportement turbulent le fait renvoyer du collège. Il travaille alors quelques temps avec son père dans son commerce de vin. Puis il entre au séminaire des Missions étrangères de Paris en 1914.
Dès le début de la Première Guerre mondiale, il s’engage en tant que volontaire et combat dans l’enfer des tranchées de Verdun. Il y devient infirmier et apprend les bases des soins aux malades. Démobilisé avec la Croix de Guerre en 1919, il retourne au séminaire de la rue du Bac en 1920. Il y est ordonné prêtre en 1925. Il est destiné à la mission d’Indochine et s’embarque à Marseille en 1926.
Il étudie d’abord la langue vietnamienne à Caï-Mon. Mais il souhaite s’engager auprès des populations les plus pauvres du Vietnam et il est envoyé fonder un nouveau poste de mission à Djiring, sur les hauts-plateaux au nord-est de Saigon, près de Dalat. Il exerce son ministère au milieu de minorités montagnardes parmi les plus démunies du Vietnam. Il apprend leur dialecte, le Koho, et publie les premiers lexiques et manuels de conversation de cette langue.
Au sein de ces populations, il s’attache particulièrement à ceux qui en sont exclus, les lépreux. Il fonde une léproserie et leur prodigue des soins de base, les nourrit et les éduque. Puis il construit avec eux un village qui leur donne un cadre de vie décent. Des religieuses s’associent à son action en 1938.
En 1941, il est nommé Vicaire Apostolique de Saïgon en Cochinchine et sacré Evêque. Il exerce son sacerdoce pendant une période particulièrement agitée où l’Indochine est un temps occupée par le Japon puis engagée dans la guerre d’indépendance du Vietnam. Dès le début de son épiscopat, il organise des secours pour les réfugiés sans distinction d’origine. Il protège des populations affamées de la fureur des troupes japonaises, il organise l’accueil de centaines de milliers de réfugiés venus du Nord Viêt Nam.
En 1955, il constate les premiers signes de la lèpre sur son corps et il donne sa démission d’évêque. Il retourne alors à la léproserie de Djiring reconstruite en 1952 sur ordre du maréchal de Lattre de Tassigny. Il continuera son action auprès des lépreux dans la joie malgré ses souffrances. Cette léproserie gagne même le surnom de « village de la joie »
Il y meurt dans les souffrances de la lèpre le 31 octobre 1973 et y est enterré. Ses obsèques donnent lieu à des funérailles exceptionnelles, à la dimension de son engagement total en faveur du pays, et notamment des populations démunies auxquelles il a contribué à redonner de la dignité. Sa tombe est toujours aujourd’hui un lieu de ferveur populaire permanent. Il représente un symbole d’entraide et de tolérance.
La léproserie de Di-Linh au Vietnam est toujours active. À Saint-Pierre-du-Mont/Mont-de-Marsan, dans les Landes, un groupe scolaire porte son nom. Une association dans son village natal, les amis de Monseigneur Cassaigne, préserve le souvenir de son action et rend son message vivant aujourd’hui encore. Une Fondation Jean Cassaigne a été créée sous l’égide de la Fondation Raoul Follereau pour soutenir les actions engagées en son nom. Les autorités catholiques du Viet-Nam ont ouvert la cause de béatification.

Pour mieux connaître sa vie et son oeuvre, commandez le livre de photos publié en mai 2022 intitulé « Jean Cassaigne (1895-1973), l’évêque des lépreux. Chroniques illustrées des Landes à l’Indochine » sur le lien suivant : https://www.helloasso.com/associations/les-amis-de-mgr-jean-cassaigne/
17 € + frais de port au bénéfice de l’association Les Amis de Mgr Cassaigne
Pour en savoir plus en français, lire également :
- Raillon, L. et M., 1993 – La lèpre et Dieu. Edition Saint-Paul, 280 p.
- Guilmard, J.-M., 2002 – « Grand Monsieur », l’évêque lépreux. Edition Pierre Téqui, collection « les sentinelles », 123 p.
- Site internet ancien de l’association Les Amis de Monseigneur Cassaigne, http://amisjean.cassaigne.free.fr/
Un grand homme Comme lui. On aimerait qu’il y en plus dans ce monde !
Mes respects cher Monsieur
je suis très content de faire un début de découverte de cet homme de grande valeur (Jean Cassaigne). la petite lecture que j’ai fais de sa biographie mentionnée ci dessus m’a fait tout de suite comprendre qu’il fait partie des genres de personnages que je cherche. pour moi il est une source d’inspiration. voyons un peu son parcours, d’un garçon turbulent et peut être instable et devenu par la suite un homme très équilibré. pour moi il y a plein d’enseignement à tirer de son parcours. je dis ça en tant qu’un humain, mais aussi en qualité de travailleur social. je vais beaucoup lire encore sur lui. pour le moment je me concentre sur le montage de ma proposition de projet que je dois vous soumettre d’ici peu. je pense que j’aurais tout mon temps après pour me pencher d’avantage sur les écrits concernant ce grand homme.
très cordialement