

Sur les 18 réponses à l’appel à propositions, 12 ont été considérées comme éligibles et évaluées, chacune par deux experts. Sur la base de ces expertises, les propositions d’Elevages sans frontières, de Laafi, de Sol, de Street Child France et de la Voûte Nubienne ont été présélectionnées et soumises à l’appréciation du jury des lycéens le 3 mai.
Réunis le 12 mai pour choisir les lauréats de cette 3ème édition du Prix Jean Cassaigne des lycéens pour la solidarité internationale, les lycéens ont choisi de mettre en valeur les actions permettant aux populations vulnérables des pays du Sud de s’adapter aux dérèglements climatiques. Ils ont aussi considéré que les actions en faveur de la justice sociale devaient être encouragées. Ainsi, après des débats passionnés pour comparer les cinq propositions présélectionnées puis trois tours de vote, ils ont décidé de nommer les associations « Elevages sans frontières » et « Street Child France » lauréat 2022 et second Prix.
Les Prix ont été remis aux lauréats le 20 mai 2022 au lycée Jean Cassaigne

Elevages sans frontières pour son action en faveur des communautés paysannes vulnérables du Nord Togo.

La région des Savanes du Togo est la plus pauvre et la plus sensible aux aléas climatiques du pays. Pour aider les populations à sortir de leur vulnérabilité économique et alimentaire, Elevages sans frontières organise depuis 2017 des formations destinées à améliorer l’élevage de pintades pratiqué par la majorité des ménages ruraux de cette zone.
Un dispositif de champs-écoles et d’élevages-écoles a été mis en place pour favoriser les pratiques agro-écologiques afin d’améliorer la productivité, offrir de nouveaux horizons professionnels aux plus vulnérables et développer des circuits courts de commercialisation plus respectueux de l’environnement.
Grâce à ce dispositif :
- 665 éleveurs dont 45 % de femmes ont été formés à ces pratiques agro-écologiques ;
- 1538 éleveurs dont 53 % de femmes ont été sensibilisés à ces pratiques ;
- 3240 pintades ont été distribuées à 540 éleveurs et éleveuses en apprentissage ;
- une filière de qualité « or gris des Savanes » a été créée.
Elevages sans Frontières collabore notamment au Togo avec les partenaires suivants :
- ESFT, l’association Elevages et solidarités des familles au Togo
- OREPSA, l’organisation régionale pour la promotion sociale et agricole
- COOPEC-SIFA, la coopérative d’épargne et de crédit de soutien aux initiatives des femmes pour l’auto-promotion
- FMFRT, la fédération nationale des maisons familiales de formation rurale du Togo
Pour plus d’informations, voir le site internet de l’association : https://elevagessansfrontieres.org/

Street Child France pour son action en faveur des populations défavorisées au Népal, les Musahars

Les Musahars au Népal sont stigmatisés car considérés comme des intouchables. Seulement 4% des filles de 11 ans sont alphabétisées, contre 77 % au niveau national. Pour aider cette population à sortir de l’extrême pauvreté, Street Child France a axé son action sur la formation des filles.
Pour cela, un programme d’apprentisage accéléré basé sur la lecture et le calcul a été mis en place. Des ateliers sur les compétences de la vie courante ont été organisés pour les familiariser avec leurs droits fondamentaux. Un programme de transition scolaire leur permet d’intégrer l’enseignement népalais. Elles sont ensuite accompagénes dans la création et la gestion de petites entreprises.
Grâce à cela, 4700 filles ont pu participer au programme d’apprentissage accéléré et 2300 intégrer l’enseignement scolaire national. 530 ont pu développer une entreprise. 320 assemblées de filles ont pu être constituées pour mettre les compétences en partage et agir auprès des gouvernements locaux.
Au Népal, Street Child France colabore avec les ONG locales suivantes :
- Asaman Népal, spécialisée dans l’éducation pour les communauté vulnérables
- JWAS (Janaki Xomen Awareness Society), engagée dans l’autonomisation des femmes
- SAHAS Népal, compétente dans le domaine des moyens de subsistance dans les régions difficiles d’accés.
Pour plus d’informations, voir le site internet de l’association : https://www.street-child.fr/
Les 3 autres popositions présélectionnées étaient les suivantes :

LAAFI pour son action en faveur des femmes déplacées du Burkina Faso

Les conflits internes au Burkina Faso sont responsables de déplacements de populations. Les femmes se retrouvent sans ressources et particulièrement vulnérables. L’association LAAFI leur propose une formation en apiculture au centre apicole de Koudougou. Chacune est équipée de 5 ruches et les apicultrices déjà établies deviennent elles-mêmes formatrices.
Ces activités rémunératrices leur permettent de s’insérer dans leurs régions d’accueil. Grâce à cette action:
- 80 femmes ont été formées et 490 ruches installées,
- 65 en retirent des activités rémunératrices dès la première année,
- 10 d’entre elles sont devenues formatrices,
- plus de 150 chefs de villages, maris et communautés locales sont sensibilisés à la condition des femmes et à l’apiculture.
Laafi collabore avec l’association burkinabée Wend Puiré qui accompagne plus de 6000 apiculteurs au Burkina Faso.
Pour plus d’informations, voir le site internet de l’association : https://www.laafi.com/

Sol (alternatives agroécologiques et solidaires) pour son action auprès des paysannes et paysans victimes de la sécheresse au Sénégal

Les régions de Louga et de Diourdel au Sénégal subissent une sécheresse persistante. Les communautés paysannes doivent s’adapter et Sol met au point des alternatives agricoles montrant la viabilité des approches agroécologiques.
Pour cela, SOL a créé une petite ferme agroécologique à visée pédagogique et productrice. Cette ferme-école contient des espaces d’élevage, de pisciculture, de maraichage, d’arboriculture et une case des semences paysannes. Des animateurs ont été formés pour entretenir ces espaces, mener des expérimentations et former les paysan-nes de la région. Une unité de transformation a par ailleurs été construite pour transformer et commercialiser les produits de la ferme en circuit court.
Grâce à cette action :
- 32 paysannes ont été formées à l’agroécologie et bénéficient d’une parcelle sécurisée et irriguée, leur permettant d’assurer l’alimentation de leurs familles et de générer des revenus complémentaires ;
- 30 artisanes sont employées par la coopérative utilisant l’unité de transformation ;
- 500 jeunes ont été sensibilisés et 15 d’entre eux relayent les actions de sensibilisation dans leurs collèges ;
- Plus de 5000 arbres ont été plantés et entretenus sur le site du projet, et 100 femmes ont été formées à l’arboriculture par les animateurs
Au Sénégal, SOL collabore avec :
- l’association les Villageois de Ndem, engagée pour interrompre l’exode rural,
- la coopération Barkelou qui transforme les produits de la ferme,
- le collectif Eco-Jeunes solidaires chargé de la sensibilisation environnementale en milieu scolaire.
Pour plus d’informations, voir le site internet de l’association : https://www.sol-asso.fr/

La Voûte Nubienne pour son action en faveur d’un habitat adapté au réchauffement climatique en Afrique de l’Ouest

Plus de 50% de la population sahélienne n’a pas accés à un habitat décent. Afin de réduire l’impact de la hausse des températures au Sahel sur la qualité de l’habitat, la Voûte Nubienne reprend une technique architecturale ancienne pour créer des maisons confortables, écologiques et économiques.
Pour cela, la Voûte Nubienne a mis au point des alternatives architecturales simples qui utilisent des ressources disponibles sur place et mobilisent une main d’oeuvre locale. Ainsi, les populations améliorent leur qualité de vie, bénéficient d’un habitat durable, préservent leurs ressources ligneuses (constructions sans bois) et ont accés à des emplois locaux.
Grâce à cette approche, 5500 chantiers ont été réalisés depuis l’année 2000 dans 1100 villages de 5 pays sahéliens et 44 000 personnes bénéficient de cet habitat. 1000 apprenants ont intégré des filières d’écoconstruction.
La Voûte nubienne collabore au Bénin, au Burkina Faso, au Ghana, au Mali et au Sénégal avec :
- des associations rurales et villageoises,
- des associations féminines,
- des coopératives agricoles,
- des groupements d’artisans.
Pour plus d’informations, voir le site internet de l’association : https://www.lavoutenubienne.org/
Merci de nous accueillir pour notre développement durable de Vitrine écologique et pédagogique à Ambohidempona…
Nous sommes situés à Fianarantsoa , ville centrale des régions Sud de Madagascar et développons un Centre de Formation Professionnelle pour former les jeunes issus des milieux défavorisés ruraux où l’éducation n’est pas assez développée: annuellement, environ 15% de bacheliers, moins de 60% d’enfants sortent de l’enseignement primaire pour aller au collège (quelque 40% arrive à ce niveau).
Notre action concerne une centaine de jeunes à qui nous apportons un soutien pédagogique par une formation en agroécologie et en agroforesterie afin d’adapter les pratiques traditionnelles ancestrales aux effets et aux modifications apportés par le changement climatique que la coutume orale et les usages ne peuvent connaître.
Former une centaine de jeunes peut paraitre dérisoire pour un total de population de 27 millions d’habitants qui a quintuplé depuis 1960. Plus de la moitié a moins de 25 ans. Mais pour nous, cela n’est qu’un début d’autant plus si vous soutenez notre développement…
Merci de votr einteret pour ce Prix. Nous attendons votre proposition.
G. Saint-Martin
J’ai écrit un livre qui met en avant l’impératif de solidarité dans le cadre de l’aide publique au développement (ce qui est loin d’être le cas actuellement). Puis-je concourir au prix ou ce dernier est-il réservé aux organisations ?
Merci pour votre réponse.
Bonjour. Merci de votre interet pour notre initiative. Le Prix est bien dedie a une organisation francaise. Il recompense une action dont les populations cibles peuvent temoigner des benefices qu’elle en a retires, ce qui, dans le cas de votre ouvrage, serait difficile a montrer meme si l’importance du sujet qu’il aborde ne fait pas de doute.